Les icônes : un trésor commun
Les icônes s’enracinent dans l’'histoire commune des chrétiens
Histoire
de
l'icône
La tradition des origines…
La tradition fait de Saint Luc le premier peintre d’icône. Il n’est pas sûr qu’il ait peint Marie, mais il est certain que les mots de son évangile font le portrait intérieur de celle auprès de qui il a vécu.
Les chrétiens des catacombes des débuts du christianisme ont utilisé des symboles pour «parler» de leur Foi en images codées et entretenir discrètement, mais vigoureusement, la catéchèse des premiers croyants.
En Égypte, les premiers chrétiens reprennent la tradition du portrait funéraire peint sur les sarcophages.
«Née d’une authentique théologie, façonnée par un artisan qui est avant tout ministre de l’Église, l’icône est porteuse d’une réalité sainte.
Si, parler ainsi, est pour l’homme d’Occident, notre contemporain, quelque peu déroutant, acceptons du moins l’icône comme une création de type sacramentel, dont la vénération n’a de sens que liturgique
sa place n’est pas le musée, même imaginaire, son lieu n’est pas le cœur ouvert à la beauté, l’icône est de Christ, d’Église et de Culte»
(déclaration de la commission épiscopale pour l’Unité des Chrétiens)
A Constantinople...
Carrefour spirituel entre l’orient et l’occident, Constantinople-Byzance fait la synthèse de l’art sacré des cultures environnantes.
Les adversaires des icônes ou iconoclastes s’appuient sur l’interdiction juive de représenter le visage de Dieu, sur des passages tronqués de l’évangile de Jean (chap 1, v18) et se joignent à ceux qui, sous la pression de l’islam naissant, veulent bannir toute représentation matérielle.
Au 8 ème siècle, la crise de l’iconoclasme atteint son maximum. Peu d’icônes très anciennes survivent au tourbillon dévastateur des iconoclastes. Par contre, on doit à cette période l’essaimage de peintres d’icônes vers l’occident.
Le concile de Nicée II...
des «canons» (= règles) sont fixés pour les artistes chrétiens, leur demandant d’être, non pas de simples artistes, mais des peintres du mystère de l’incarnation, du Christ vraiment Dieu et vraiment homme.
L’influence de saint Jean Damascène (env 675- 750) est déterminante.
En 1054, suite à des divergences doctrinales et liturgiques, l’Église d’Orient se sépare de l’Église d’Occident, c’est le schisme.